Syrie : reprendre Palmyre, et après...

information fournie par Le Point 28/03/2016 à 11:30

L'armée syrienne, appuyée par son allié russe, a infligé une cuisante défaite au groupe djihadiste État islamique (EI) en lui reprenant la ville de Palmyre. Ban Ki-moon s'en félicite et, de fait, comment ne pas s'en réjouir après les destructions infligées par les djihadistes à "la perle du désert", dont le patrimoine est inscrit à l'Unesco ? D'autant que cette victoire pourrait être décisive face à l'EI en Syrie. Pourtant, certains éditorialistes restent circonspects. Car cette victoire remet spectaculairement Bachar el-Assad en selle, ce qui pourrait compliquer encore le retour de la paix en Syrie. Et pourrait surtout profiter à Vladimir Poutine.

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Dans Le Courrier picard , Daniel Muraz, y voit "une revanche" quelques jours après les attentats de Bruxelles, mais s'inquiète de la réaction d'un "califat" en déroute. "Ce week-end, la prise de Palmyre par les soldats du régime syrien, assistés par l'aviation russe et des combattants du Hezbollah libanais, a pris, en retour, un air de revanche presque jubilatoire. Comme le signe d'un coup d'arrêt à l'expansionnisme du califat autoproclamé au Moyen-Orient. Avec l'implication massive russe en Syrie, Daech paraît avoir atteint les limites de ses capacités militaires. (...) Mais ces revers ne se traduiront pas forcément par une diminution...