Sea Bubbles s'amarre en Suisse en attendant Paris

information fournie par Le Point 29/10/2017 à 12:25

Sur son compte Twitter, Alain Thébault pose, tout sourire, à vélo sur le bord de la Seine. Il ironise : "Toujours pas beaucoup de bateaux sur l'eau !" Alors que Paris devait être la ville pilote du projet Sea Bubbles, des complications administratives ont poussé les équipes de la start-up française à voguer sur des eaux plus accueillantes : le lac Léman, en Suisse. Deux éléments empêchent ? pour l'instant ? les bulles "volantes" électriques de se déployer sur la Seine : d'une part l'impossibilité de privatiser sur une longue période des docks (il y en a 38 dans la capitale) pour relier les rives de la Seine, et de l'autre les règles de navigation qui limitent, à certains endroits, la vitesse à 12 kilomètres/heure. Problème, pour que les bulles s'élèvent au-dessus de l'eau, elles doivent atteindre entre 11 et 15 kilomètres/heure.

Malgré l'implication de la Mairie de Paris et d'Anne Hidalgo, qui a pu tester les bubbles en juin dernier, le Port autonome de Paris et les Voies navigables de France (VNF) n'ont pas encore trouvé d'accord pour faire évoluer la législation. "On ne peut pas rendre exclusives les escales car cela créerait une inégalité de traitement entre les entreprises qui travaillent sur la Seine", explique Régine Brehier, la directrice générale d'Haropa Port de Paris, la société qui chapeaute le port autonome de la ville. Elle assure cependant que les discussions avec Sea...