Risque de censure : la gauche et le RN "devront assumer la responsabilité d'un affaiblissement durable" de la France, selon le gouvernement
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/11/2024 à 12:01

Rejeter le budget proposé par le gouvernement mènera "vers un affaiblissement durable sur le plan économique, social, diplomatique du pays".

Maud Bregeon à Paris, le 13 novembre 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Si la gauche et le Rassemblement national votaient la censure du gouvernement Barnier -l'hypothèse semble prendre corps-, ils "prendraient le risque d'envoyer le pays dans le mur" et "devront assumer la responsabilité d'un affaiblissement durable" de la France à l'échelle internationale, a jugé mercredi 27 novembre la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.

"La France est à la croisée des chemins. On a le choix aujourd'hui entre relever la tête, accepter un budget de redressement (...) ou s'enfoncer dans un déficit qui nous mènera, vers un affaiblissement durable sur le plan économique, social, diplomatique du pays ", a-t-elle déclaré sur franceinfo .

"Crise politique" et "crise financière"

"La conséquence d'une crise politique et d'une crise financière probable en France impactera notre poids diplomatique et notre capacité à défendre nos intérêts", a mis en garde la porte-parole du gouvernement.

"Bon courage pour aller assumer un bras de fer à l'échelle de l'Union européenne sur le Mercosur quand vous serez en pleine crise politique", a-t-elle lancé.

Le gouvernement va, dans les prochaines semaines, recourir certainement au 49.3 pour tenter de faire adopter sans vote le budget de l'État et de la Sécurité sociale, ce qui le met sous la menace d'une censure conjointe du RN et de la gauche.

Le président de la CPME, François Asselin, s'est également inquiété, mercredi, d'une censure.

"Si jamais le gouvernement saute (...) on va se retrouver dans la même situation qu'après la dissolution", a déclaré François Asselin sur RMC , avec des "semaines et des semaines encore" avant qu'un nouveau gouvernement "reprenne le budget en main", une situation "absolument pas souhaitable pour les entreprises" qui ont besoin de "visibilité" , selon lui.

Ce serait "catastrophique", a-t-il assuré, car "pendant ce temps-là, les entreprises arrêtent d'investir, d'embaucher , et les défaillances d'entreprises augmentent".