Renault: le plan de la dernière chance? information fournie par Le Point 29/05/2020 à 06:43
La pression du gouvernement, qui n'a toujours pas signé le décret portant la garantie bancaire pour sa demande de prêt de 5 milliards d'euros, a poussé Renault à adoucir les mesures de son plan d'économies. Certes, il porte toujours sur deux milliards d'euros sur trois ans, soit une réduction de 20 % de ses coûts fixes. Le constructeur automobile français prévoit de supprimer 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France, ce qui représente environ 8 % des 180 000 collaborateurs du groupe.
Mais si Clotilde Delbos, directrice générale du Losange, assurait en février qu'il n'y aurait « aucun tabou », il y en a bien eu un : le licenciement sec. Il n'y en aura pas, a promis la direction du groupe aux organisations syndicales, lors d'un comité central social et économique (CCSE) du groupe, jeudi 28 mai. Les effectifs doivent être réduits au gré des départs volontaires, des départs à la retraite non remplacés et des mesures de mobilité interne ou de reconversion.
L'État actionnaire aux aguets
Actionnaire à 15 % du constructeur automobile, l'État a ainsi obtenu les garanties pour l'emploi qu'il souhaitait. Durant son entretien avec le président du groupe Jean-Dominique Sénard, en début de semaine, Emmanuel Macron avait été très clair : une société aussi emblématique que Renault se doit de limiter la casse sociale alors que la France a sombré dans la crise avec la pandémie du Covid-19. Lors de son discours
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