Programme de Macron : Hidalgo dénonce une "violence sociale inouïe", Castaner raille des "incantations"
La maire de Paris a souligné "l'urgence pour le peuple de gauche" de se dresser contre un programme de droite, inspiré, selon elle, des propositions de Valérie Pécresse.
Au soir de la présentation fleuve du programme présidentiel d'Emmanuel Macron, son adversaire socialiste, Anne Hidalgo a dénoncé jeudi 17 mars un projet d'une "violence sociale inouïe". Le président du groupe LREM à l'Assemblée, Christophe Castaner l'a en retour accusée de "nier la réalité".
"Il y a urgence pour le peuple de gauche. Ce que j'ai entendu tout à l'heure du programme d'Emmanuel Macron est d'une violence sociale inouïe", a souligné la candidate socialiste, lors d'un débat sur France 2 . Cette après-midi le mot pouvoir d'achat n'a même pas été prononcé . Ça nous en dit long sur ce qui attend les Français."
Elle a jugé que sur la question des retraites, le président, qui propose de reporter l'age de la retraite à 65 ans, devrait "payer des droit d'auteur à Valérie Pécresse", la candidate LR.
Face à elle, Christophe Castaner, ancien socialiste, a défendu le projet du président-candidat. "L'enjeu c'est de préserver notre modèle social, c'est de préserver notre retraite, mais c'est aussi la conquête de nouveaux droits", a-t-il assuré.
"Gauche de l'irréel"
"Comment vous, Christophe Castaner, vous pouvez vous inscrire dans un projet qui consiste à détruire systématiquement, méthodiquement toutes ces conquêtes sociales qui ont été portées par des députés, des élus de gauche, des syndicats, (...) qui se sont battus pour ces droits", lui a demandé Anne Hidalgo.
"Nous étions l'un et l'autre dans une majorité qui a augmenté les impôts des classes moyennes de 34 milliards d'euros pendant le quinquennat précédent. Cette majorité les a baissés de 26 milliards" , a rappelé Christophe Castaner, se disant non "pas de la gauche de l'irréel, mais de la gauche de la conquête du droit réel". "Non vous êtes de droite", a-t-elle répondu.
"Ce qui nous différencie, vous êtes dans l'incantation quand nous sommes dans l'action", a poursuivi Christophe Castaner. "Je suis dans la gauche du réel", a-t-elle rétorqué. "On peut vivre dans la nostalgie. Vous niez la réalité. La gauche est morte de cela", a rétorqué M. Castaner, l'invitant à "sortir de la caricature".