Présidentielle : la CGT met en garde contre le programme "ultra-libéral" de l'extrême-droite

information fournie par Boursorama avec Media Services 21/02/2022 à 11:33

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Ce lundi 21 février, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, s'est également dit "forcément inquiet" du fait qu'une partie des employés et ouvriers pourraient être tentés par l'abstention ou l'extrême-droite.

Une mise en garde, à quelques semaines de l'élection présidentielle. Ce lundi 21 février, sur l'antenne de France Inter, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a alerté sur le programme "ultra-libéral" de l'extrême-droite.

Une partie des ouvriers et employés pourraient être tentés soit par l'abstention soit par le vote pour l'extrême droite. Philippe Martinez s'est dit "forcément inquiet".

"Donc il faut multiplier les initiatives, les formations - c'est ce qu'on fait à la CGT - de nos militants, de nos syndiqués, pour expliquer (...) que le programme de l'extrême-droite, c'est d'abord un programme ultra-libéral".

"On défend les immigrés"

"Augmenter les salaires, en supprimant les cotisations sociales, c'est à la mode pour les partis de droite, y compris pour le parti du président de la République", a déploré le secrétaire général de la CGT.

"Les candidats doivent faire encore un effort. Ils parlent beaucoup de salaire net : soit donner d’une main en piquant dans l’autre les cotisations sociales", a-t-il assuré.

"Et puis, c'est vieux comme le monde de pointer les immigrés comme responsables de tous les maux. Cela fait un siècle que cela existe. Si cela avait été une solution de réduire la place des immigrés, ça se saurait", a-t-il ajouté.

"Nous, on défend les immigrés quels qu'ils soient, les travailleurs sans papiers, parce que sans les immigrés, qui paient les cotisations, qui font tourner l'économie, le pays irait beaucoup moins bien".

Revalorisation du Smic

Il a par ailleurs rappelé que la CGT proposait de revaloriser le Smic, en le portant à 2.000 euros comme "salaire de base", une proposition "pas du tout" irréaliste, a-t-il estimé.

Deux candidats à la présidentielle, Fabien Roussel (PCF) et Jean-Luc Mélenchon (LFI), proposent une hausse du Smic respectivement à 1.500 nets et 1.400 euros nets par mois.

Depuis le 1er janvier, le Smic mensuel se situe à 1.603 euros brut pour 35 heures hebdomadaires (autour de 1.269 euros net).