Présidentielle: l'impossible "sérieux budgétaire"

information fournie par Le Point 07/04/2017 à 13:57

C'est un exercice riche d'enseignements auquel s'est livré l'Institut Montaigne. Le cercle de réflexion libéral vient de livrer son chiffrage des programmes des 5 principaux candidats à l'élection présidentielle, comme il y a 5 ans. Publié par Les Échos, le rapport révèle que les comptes publics ne sont pas la priorité de cette campagne, loin de là.

Trois d'entre eux proposent une augmentation astronomique des dépenses publiques, en plus de leur hausse naturelle observée d'année en année. Jean-Luc Mélenchon décroche le pompon avec 208 milliards, selon l'évaluation du think tank (173 milliards pour le candidat). Benoît Hamon, lui, a fortement sous-estimé ses largesses estimées à 104 milliards, contre 73 milliards. Marine Le Pen également : sa facture monterait à 102 milliards. Cela représente entre 8 % et 16 % de la dépense publique totale actuelle par an en 2022 !

Creusement du déficit ou hausses d'impôts massives

En face, les recettes du candidat socialiste et celles du FN ne suivent pas, ce qui veut dire que l'opération va se traduire par un creusement du déficit public et de la dette. Tous les deux jurent que la croissance générée par leurs dépenses fera rentrer suffisamment d'argent dans les caisses pour équilibrer miraculeusement l'ensemble. Benoît Hamon assure ainsi être capable de revenir sous 3 % de déficit à la fin de son mandat.

Quant...