Présidentielle 2022 : en cas de défaite, Valérie Pécresse ne donnera pas de consigne de vote

information fournie par Boursorama avec Media Services 08/04/2022 à 14:24

La candidate LR estime que "les Français sont libres et c'est eux qui votent". Elle a toutefois assuré qu'elle dirait "clairement" quel sera son vote personnel.

La candidate LR lors de son meeting à Lyon, le 7 avril 2022 ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Valérie Pécresse laissera ses électeurs choisir en toute liberté. La candidate LR ne donnera "pas de consigne de vote pour le second tour" de la présidentielle mais dira pour qui elle vote, a-t-elle annoncé vendredi 8 avril sur France Inter . "Je ne donnerai jamais de consigne aux Français parce que les Français sont libres et c'est eux qui votent", a-t-elle ajouté, interrogée à Lyon où elle a tenu jeudi soir son dernier meeting.

La candidate de droite a insisté sur son souhait de se hisser aux second tour. "Je souhaite" que les Français "ne soient dupes d'aucun faussaire de la droite. Si tel n’était pas le cas, comme je l’ai toujours fait, je dirai clairement quel sera mon vote et je dirai le chemin que je pense le bon pour la France", a ensuite tweeté Valérie Pécresse. "Je pense que c'est une décision sage", a réagi sur franceinfo Marine Le Pen, donnée par les sondages au second tour avec le président sortant Emmanuel Macron.

"Un changement de jurisprudence chez LR"

Pour la candidate du Rassemblement national, "c'est un changement de jurisprudence chez LR" qui démontre que le parti, "probablement extrêmement divisé", "n'a pas du tout envie d'être emmené comme un troupeau de moutons vers Emmanuel Macron, comme ça a été le cas en 2017". Réponse négative également de Valérie Pécresse à la question de savoir si elle accepterait un poste au gouvernement en cas de réélection d'Emmanuel Macron: "Non, je ne souhaite pas avoir de responsabilité avec un président de la République qui fait une politique que je réprouve, qui n'est pas la mienne".

Candidats à l'élection présidentielle française dont le 1er tour aura lieu le 10 avril 2022 ( AFP / )

A deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, Valérie Pécresse, donnée quatrième ou cinquième dans les sondages , a de nouveau estimé que "le scénario était écrit d'avance". Le président sortant "voulait un face-à-face avec les extrêmes parce que le face-à-face avec les extrêmes c'est l'assurance réélection d'Emmanuel Macron", a-t-elle affirmé.

Un front républicain

Elle a accusé le président d' avoir "volontairement escamoté" la campagne , "et c'est pour ça qu'il y a aujourd'hui une vague de dégagisme très puissante dans le pays et une vague de colère", a-t-elle insisté, critiquant son bilan "calamiteux". La question d'un "front républicain" face à Marine Le Pen est au coeur de la dernière journée de campagne.

A gauche, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu'il consulterait les 310.000 personnes qui l'ont soutenu en ligne avant de donner une consigne , ce qui lui vaut les critiques de ses concurrents qui y voient une ambiguïté face à l'extrême droite, même si LFI assure que voter Le Pen au second tour "n'est pas une option". Le candidat communiste Fabien Roussel a indiqué qu'il appellerait à "empêcher l'extrême droite de mettre la main" sur la France, et la candidate socialiste Anne Hidalgo qu'elle appellerait "de toute façon à faire barrage à l'extrême droite".