«Pour créer une start-up, il faut être fou!»
information fournie par Le Point 08/05/2019 à 00:06

Pierre Gaubil est un entrepreneur français qui gravite autour de la Silicon Valley depuis une quinzaine d'années. Avec deux compatriotes (Géraldine Le Meur et Carlos Diaz), il a fondé l'accélérateur The Refiners en septembre 2016. Objectif : former des start-up européennes aux lois du marché américain. Au programme de ces douze semaines intensives : acculturation au monde anglo-saxon, networking avec des influenceurs et des investisseurs de la Silicon Valley, préparation au pitch et à la collecte de fonds...En trois ans, The Refiners a aidé 55 entreprises européennes (dont 65 % de françaises) à se développer outre-Atlantique dans des domaines aussi divers que la « deep-tech » (avec Tempow), le transport maritime (avec Shone), la lutte contre l'illettrisme (avec Lalilo), les obsèques (avec In Memori) ou le brossage de dents (avec Willo)... En contrepartie, l'accélérateur, installé dans le quartier de SoMa à San Francisco, prend une participation au capital (entre 3 et 7 %). Son cofondateur constate, comme de nombreux entrepreneurs de la « tech », un retour vers la ville de la Baie au détriment de la Silicon Valley qui souffre d'un manque de transports et de logements. Entretien avec Pierre Gaubil.Le Point : La tendance semble être à un retour des start-up et des entreprises de la Silicon Valley vers San Francisco. Est-ce « the place to be » pour monter sa start-up ?Pierre Gaubil : C'est exact, nous assistons depuis plusieurs...