Non, Trappes n'est pas le Molenbeek français

information fournie par Le Point 23/03/2016 à 20:09

Invité de la matinale d'Europe 1, Manuel Valls recadrait Michel Sapin sur sa déclaration à propos de la « naïveté » des autorités belges face à la radicalisation islamiste expliquant que la France a des « quartiers qui sont sous l'emprise de trafiquants de drogue et de réseaux islamistes et salafistes ». Un policier du syndicat Synergie-officiers est allé plus loin sur RMC. Il a affirmé que l'Hexagone comptait « un certain nombre de Molenbeek ». L'une de ses cibles : la ville des Yvelines de Trappes. « La première vraie émeute religieuse en France, ça a été à Trappes, lors d'une interpellation en 2013 d'une femme portant le voile intégral. Il y a un substrat à Trappes, et il y a une adhésion d'une partie de la population aux thèses qui rejettent les valeurs démocratiques », explique Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat.

Les villes rurales également touchées

Invité avec le représentant des forces de l'ordre, Ali Rabeh, adjoint à la Jeunesse et aux Sports de la ville de Trappes, n'a pas apprécié la comparaison. Dans un premier temps, il a tenu à préciser que de nombreux djihadistes étaient formés et partis en Syrie alors qu'ils habitaient des villes rurales. C'était le cas par exemple dans la ville de Lunel (Hérault) ou en Normandie (le cas de Maxime Hauchard). Puis il a dénoncé l'irresponsabilité du policier. « Si on veut résumer la...