Nice : la grande faillite de la sécurisation

information fournie par Le Point 18/07/2016 à 10:42

Il suffit de tendre l'oreille sur cette promenade des Anglais meurtrie, et rouverte depuis quelques heures, pour saisir les interrogations. Au centre des conversations des badauds, la sécurité du 14 Juillet. Il faut dire que, très vite après les dramatiques faits, Christian Estrosi ? qui n'est plus maire de Nice depuis plusieurs semaines ? a accusé l'État de ne pas avoir mis à disposition suffisamment d'hommes ce soir-là. Réponse du gouvernement à quelques mots près : il n'en est rien, le feu d'artifice n'avait qu'à être annulé si les moyens étaient jugés insuffisants. Dimanche 17 juillet, il s'est même fendu d'un communiqué-coup de griffe pour contrecarrer les accusations portées, cette fois-ci, par Nicolas Sarkozy : « Nous avons recréé 9 000 emplois de policier et de gendarme sur l'ensemble du quinquennat. »

Loin de ces querelles politiques, nous avons voulu connaître les éléments-cadres du dispositif mis en place pour le 14 Juillet à Nice, où la promenade des Anglais était en partie bouclée comme tout, comme le quai des États-Unis, le port et autres petites rues, soit près de dix kilomètres. Nous pensions que cela relèverait de la simple formalité, du basique exercice journalistique. Nous avons été rattrapés par le jeu politique. Demander aux uns et aux autres ? à la mairie ou aux services de l'État ? s'est révélé une quête vaine. Avec des responsables refusant de répondre (« Toutes vos questions me ...