Mourad Benchellali : un repenti contre le djihad

information fournie par Le Point 20/11/2014 à 11:58

À 19 ans, Mourad Benchellali s'est laissé embarquer en Afghanistan dans un camp d'entraînement d'al-Qaida. C'était en 2001, et très rapidement, le gamin de Vénissieux est tombé aux mains de l'armée américaine, vendu par l'armée pakistanaise. Trente mois à Guantánamo, avec son lot de tortures et d'humiliations, puis dix-huit mois à Fleury-Mérogis... Benchellali, condamné, avec quatre autres Français de Guantánamo, pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", est ressorti traumatisé de ces cinq ans de tunnel.

Aujourd'hui, Mourad Benchellali a changé de combat. À 33 ans, père de famille et toujours vénissian, il a entrepris une bataille contre le djihad, à la rencontre des jeunes, dans les écoles, les clubs de sport, les associations, pour les dissuader de partir rejoindre les islamistes en Syrie.

"Je comprends ce qui peut se passer dans leurs têtes"

"Je leur raconte simplement mon parcours et les conséquences que ça a eues sur ma vie", résume Benchellali, qui a mis en 2007 son histoire sur le papier dans Voyage vers l'enfer (1). "Je leur raconte ce que j'ai découvert, j'essaye de leur faire comprendre les dérives que cette décision peut engendrer. Ces jeunes idéalisent la situation et je leur explique que, là-bas, ils ont plus de probabilités d'être embrigadés par des criminels que de servir la bonne cause, d'avoir l'occasion d'aider leur prochain et qu'au bout du chemin ce sera sûrement la...

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