Motion de censure : Olivier Faure va demander des comptes aux six députés PS qui ne l'ont pas votée information fournie par Boursorama avec Media Services 12/07/2022 à 12:54
Le patron du PS a assuré qu'il n'y aurait pas de sanctions.
"Je vais leur poser la question". Olivier Faure a indiqué mardi 12 juillet qu'il allait rencontrer les députés PS qui n'ont pas voté la motion de censure contre le gouvernement Borne. Il a toutefois écarté toute "brèche" dans l'unité de la Nupes.
"Je les verrai ce (mardi) matin, j'essaierai de comprendre pourquoi ils n'étaient pas là hier (lundi)", a déclaré mardi Olivier Faure sur LCI .
La motion de censure de l'alliance de gauche n'a pas complètement fait le plein des 151 voix des Insoumis, socialistes, écologistes et communistes, puisqu'elle n'a récolté que 146 voix, dont celle du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan . Six socialistes ont fait défection, dont Valérie Rabault, l'ancienne présidente du groupe PS.
"Ils ont signé cette motion, puisque pour la déposer il faut la signer, ils l'ont signée, sauf un, sauf [le député de Meurthe-et-Moselle] Dominique Potier. J'imagine que s'ils l'ont signée, c'est qu'ils voulaient la voter, et s'ils n'étaient pas là, c'est qu'ils ne pouvaient pas être là" , a argumenté le premier secrétaire du PS.
"Pas de baguette pour taper sur les doigts"
"Je vais leur poser la question de savoir quelles étaient leurs raisons", a-t-il ajouté, soulignant qu'il n'avait "pas de baguette pour taper sur les doigts". Mais "il y une incohérence à signer un texte et ensuite à ne pas le voter", a-t-il reconnu.
Interrogé pour savoir si cela constituait une "brèche" dans l'unité du PS au sein de la Nupes, il a appelé à ne pas chercher "à voir des brèches partout" . Le premier secrétaire a rappelé qu'"il y a des moments où il y a des débats, et chez nous, qui sommes un parti très démocratique, il y a des gens qui pensent très différemment".
Mais "il y avait un choix collectif, il y a eu un débat interne", au cours de laquelle la motion de censure "avait été largement approuvée", a-t-il souligné. Interrogé sur de possibles sanctions, il a répondu "non".
"Il y a une discipline qu'on doit s'auto-appliquer, parce que la cohérence d'ensemble n'est pas perçue par le grand public quand des gens votent blanc et d'autres noir, mais la réalité, c'est que dans notre constitution, le mandat impératif est nul".