Meurtre de Jo Cox : la défaite de la démocratie

information fournie par Le Point 17/06/2016 à 07:43

Au-delà de l'émotion ressentie après le meurtre d'une députée travailliste au Royaume-Uni, la presse s'interroge sur l'hystérisation du débat public qui a permis qu'une campagne "démocratique" s'achève dans le sang.

C'est le cas d'Hervé Chabaud dans L'Union/L'Ardennais . "L'Europe tue ! s'exclame-t-il. "Ce théâtre d'affrontements entre europhiles et europhobes qui s'est durci à l'approche de l'échéance du référendum anglais a sacrifié le débat d'idées au profit de postures qui résultent d'une réflexion inaboutie. Pourquoi substituer, à la confrontation des arguments, l'assassinat, celui d'une jeune députée travailliste, Jo Cox ? Si elle a payé de sa vie son engagement étayé par des convictions solides, c'est vraiment désespérant (...) Cette violence témoigne combien l'hystérie gagne sur une question qui enflamme le pays et où tous ceux qui comptent dans le paysage politique et médiatique prennent position (...) Une telle intolérance, qui consiste à éliminer celui qui ne pense pas comme soi, est terrifiante parce qu'elle met en danger la démocratie et le sens de l'intérêt général."

Xénophobie

Plus précis encore, Jean-Louis Hervois pointe du doigt dans La Charente libre la violence des partisans du Brexit, comme le faisait ce vendredi une partie de la presse britannique. "Le meurtre d'une députée travailliste hier dans le nord de l'Angleterre a ajouté une immense émotion...