Marine Le Pen donne le ton de sa campagne présidentielle

information fournie par Reuters 16/11/2016 à 13:37

MARINE LE PEN JETTE LES BASES DE SA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a jeté mercredi, à cinq mois de la présidentielle, les bases de sa campagne en inaugurant son siège, "l'Escale", et en dévoilant un logo censé présenter la candidate du Front national en rassembleuse, par-delà le clivage droite-gauche.

Le nom de la formation d'extrême droite n'apparaît nulle part dans ce nouveau quartier-général, situé dans l'Ouest parisien, où l'équipe de campagne a préféré afficher la formule "au nom du peuple" et une rose bleue, emblème d'une campagne dont le coup d'envoi sera officiellement donné en février.

"La rose est une fleur qui a été assimilée à la gauche, le bleu une couleur assimilée à la droite. Ça tombe bien,(...) le projet qui est le mien a vocation à rassembler l'ensemble des Français", a déclaré la présidente du Front national dans ses locaux, installés rue du Faubourg Saint-Honoré.

"Ici, c'est l'Escale. Nous espérons que le soir du second tour, nous n'aurons plus qu'à descendre les 1,7 km qui nous séparent de l'Elysée", a ajouté Marine Le Pen, sortie de la cure médiatique qu'elle s'est imposée durant l'année 2016.

"Nous sommes en situation de terminer la préparation définitive de cette campagne présidentielle qui démarrera officiellement début février lors des assises présidentielles."

En attendant, la présidente du FN prévoit des déplacements ponctuels et des meetings épisodiques mais, dans son entourage, on estime qu'il est impossible de livrer bataille tant que la primaire de la droite, imminente, et celle de la gauche, prévue en janvier, n'auront pas eu lieu.

"Nous n'avons pas de candidat face à nous. On peut combattre, mais combattre qui ? Combattre quoi", juge David Rachline, coordinateur de la campagne présidentielle.

Mercredi, le FN a également dévoilé son conseil stratégique de campagne composé d'une trentaine de personnes, parmi lesquels les représentants des deux tendances divergentes, le vice-président Florian Philippot, tenant d'une ligne anti-Euro, et Marion Maréchal-Le Pen, incarnation d'un conservatisme plus traditionnel.

(Simon Carraud et Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)