Manifestation à Rennes : "Ces violences répondent à la violence de l'État"

information fournie par Le Point 15/05/2016 à 09:40

Ils étaient là malgré tout. Bravant l'interdiction des autorités qui avaient mis en garde contre une manifestation « à hauts risques », entre 400 et 500 personnes se sont rassemblées samedi après-midi dans le centre de Rennes « contre les violences policières ». Les forces de l'ordre avaient de leur côté déployé les grands moyens, avec environ 500 hommes, des canons à eau et un hélicoptère pour cerner l'esplanade Charles-de-Gaulle, où les manifestants se sont réunis. Objectif : les empêcher de gagner le centre historique où ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, d'importantes dégradations. Samedi, peu avant 17 heures, les forces de l'ordre ont effectivement réussi à empêcher quelque 700 manifestants de défiler.

« Ces violences répondent à la violence de l'État, à la précarité, à l'usage de l'article 49.3 pour faire passer la loi travail, à quoi s'ajoutent les violences policières », justifie Hugo Poidevin, membre de l'union des étudiants communistes. Un enseignant venu de Lannion a de son côté dénoncé une « classe politique déconnectée des réalités quotidiennes et un gouvernement qui s'est fait élire à gauche pour mener une politique de droite ».

Un oeil perdu

Parmi les manifestants, qui ont tenté de forcer les barrages de police installés à chaque accès de l'esplanade Charles-de-Gaulle et ont été repoussés par des tirs de grenades...