Liban-Deux morts dans une frappe israélienne sur la plaine de la Bekaa-ministère
information fournie par Reuters 31/01/2025 à 13:08

(.)

Deux personnes ont été tuées dans une frappe israélienne visant la plaine de la Bekaa au Liban, a annoncé vendredi le ministère libanais de la Santé.

L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir visé plusieurs cibles du Hezbollah pendant la nuit dans cette zone et le long de la frontière syro-libanaise.

Elle précise que parmi les cibles figuraient un site utilisé pour le développement d'armes clandestines et un autre lié à la contrebande d'armes au Liban.

Le communiqué de l'armée israélienne ne fait pas mention de victimes.

Dans son bilan, le ministère libanais de la Santé fait état également de dix blessés, sans préciser s'il s'agit de civils ou de combattants.

Ibrahim Moussaoui, un responsable du Hezbollah, a condamné les raids aériens israéliens, dénonçant une "violation très dangereuse et une agression flagrante et explicite". Il a appelé l'Etat libanais à mettre un terme aux attaques israéliennes.

Les frappes israéliennes sont les dernières en date au Liban, malgré un accord de cessez-le-feu conclu fin novembre entre l'Etat hébreu et le Hezbollah, qui a mis fin à plus d'un an de combats entre les deux camps.

L'accord entre Israël et Hezbollah prévoit un désarmement de tous les groupes armés au Liban et stipule que toutes les "armes non autorisées" et les infrastructures militaires doivent être démantelées, en commençant par le sud du Liban.

Le Hezbollah a toutefois insisté sur le fait que l'accord s'applique exclusivement au Sud-Liban.

L'accord prévoyait également que les troupes israéliennes se retirent du sud du Liban dans un délai de 60 jours, mais cette date butoir a été prorogée cette semaine jusqu'au 18 février.

Israël affirme que le Liban n'a pas encore pleinement mis en oeuvre les termes de l'accord et accuse également le Hezbollah de ne pas respecter les modalités de la trêve.

Jeudi, Israël a indiqué avoir intercepté un drone de surveillance lancé par le Hezbollah, estimant que cela constituait une "violation de l'accord de cessez-le-feu". Le Hezbollah n'a pas répondu.

Lundi, son chef, Naïm Qassem, a déclaré que le mouvement libanais n'accepterait "aucune justification" pour prolonger le délai de retrait des troupes israéliennes, sans pour autant menacer directement de reprendre ses opérations militaires.

L'armée israélienne a ordonné que certaines zones du sud du Liban, proches de la frontière avec Israël, restent interdites aux habitants. Elle a ouvert le feu dimanche sur des dizaines de personnes qui tentaient de rentrer chez elles, faisant au moins 22 morts.

(Reportage Jana Choukeir et Tala Ramadan; version française Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)