Les perspectives pour l'économie suisse se tassent en juillet

information fournie par Boursorama avec AFP •30/07/2024 à 12:36

Les perspectives pour l'économie suisse se sont tassées en juillet, selon la baromètre du KOF, qui aperçoit un faisceaux d'indicateurs négatifs aussi bien pour l'industrie que le bâtiment ou l’hôtellerie et la restauration.

Ce baromètre de référence - qui permet d'évaluer la tendance à court terme pour le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse - s'est détérioré en juillet, revenant à 101,7, soit un recul de 1,7 point par rapport au mois de juin, indique mardi le centre de recherches conjoncturelles de l’École polytechnique fédérale de Zurich dans un communiqué.

Il se maintient toutefois au-dessus de la barre des 100 points, le seuil à partir duquel l'économie helvétique croît, précise cet institut zurichois, ses chercheurs en déduisant que "la conjoncture suisse devrait continuer à évoluer à un rythme plutôt modéré dans un avenir proche", selon le communiqué.

Le recul est "très étendu", détaille l'institut zurichois, puisqu'il touche aussi bien les sous-indicateurs concernant la "demande étrangère" que la "consommation", la tendance étant "négative" dans "hôtellerie et la restauration, la construction, les autres services et l'industrie manufacturière", ajoute le communiqué.

En juillet, les sous-indicateurs pour les carnets de commandes, l'utilisation des capacités et la production ont "particulièrement" pesé sur l'évolution du baromètre, notent les chercheurs de l'institut zurichois qui soulignent que "les perspectives s'assombrissent" dans le secteur de l'électricité, du bois, du verre et dans l'industrie des machines.

Les services financiers et assurances font toutefois exception, s'opposant "à cette tendance générale à la baisse", relèvent-ils.

Le secteur des équipements électriques et machines, qui dépend fortement des exportations, est confronté depuis plusieurs mois à une baisse des commandes face aux taux d’intérêts élevés et aux incertitudes macroéconomiques qui freinent les investissements.

Au premier trimestre 2024, le pays alpin avait connu une croissance modeste de 0,3% par rapport au trimestre précédent sur fond de baisse des exportations de marchandises. Mais ce repli avait été compensé par la bonne tenue de la consommation des ménages et du tourisme.