Le pass sanitaire bientôt conditionné à l'injection d'une 3e dose ?

information fournie par Boursorama avec Media Services 20/10/2021 à 12:21

Selon Matignon, le président et le Premier ministre prendront un arbitrage sur la question, avant d'interroger le Haute autorité de santé et le conseil scientifique.

(illustration) ( AFP / MARTIN BUREAU )

Faut-il priver de pass sanitaire les personnes qui refusent de recevoir une troisième dose de vaccin contre le covid-19 ? Alors que les indicateurs épidémiques remontent très légèrement, la gouvernement se pose la question, et demande à la Haute autorité de santé (HAS) d'y répondre.

"Les conditions pour bénéficier du pass sont fixées par la HAS, a expliqué Jean Castex en marge d'une déplacement à Rome. À la HAS de nous dire si nous devons ou non étendre l'éligibilité du pass à la troisième dose. L'avis est sollicité."

Les services du Premier ministre ont toutefois nuancé, un peu plus tard, auprès de BFMTV . "La question de suspendre le pass vaccinal à une troisième dose va être soumise à l'arbitrage du président de la République et du Premier ministre. Puis, si c'est validé, il faudra un avis de la HAS et du Conseil scientifique."

Un choix "politique"

Un avis partagé par le chef de service en maladie infectieuse à l'hôpital Henri Mondor et expert à la Haute Autorité de Santé, Jean-Daniel Lelièvre. C'est "une position qui est plus politique que scientifique", a-t-il expliqué à BFMTV. Si le gouvernement nous sollicite là-dessus, nous apporterons une réponse. Mais à mon sens personnel, ce n'est pas le rôle de la Haute autorité de santé de se prononcer là-dessus."

Mardi, sur RTL , le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a lui aussi évoqué l'hypothèse, en la limitant aux plus de 65 ans et aux plus fragiles.

Les députés se penchent à partir de mardi soir sur un 10e texte consacré à la crise sanitaire depuis mars 2020, avec à la clef la prolongation controversée du pass sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022. L'outil, honni par une minorité de la population mais utilisé par une large majorité des Français depuis l'été, est au cœur de ce projet de loi dit de "vigilance sanitaire".

Les députés vont se prononcer sur la prolongation du dispositif pour huit mois, ce qui permettra d'enjamber la présidentielle et les législatives. Un choix qui fait hurler les oppositions.