Le négoce en matières premières ne connaît pas la crise information fournie par Le Point 25/01/2021 à 11:43
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. En l'occurrence, la pandémie a permis aux géants du négoce en matières premières d'enregistrer des bénéfices record. Ils ont su tirer profit de l'énorme volatilité des prix, depuis le printemps 2020, en particulier du pétrole et des métaux.
Les grandes sociétés de trading – Vitoil, Trafigura, Gunvor, Glencore ou Mercuria – ont vu leurs revenus nets doubler, voire tripler lors de l'année écoulée. « En termes de profits bruts, le deuxième trimestre 2020 a sans doute été le meilleur de l'histoire de notre industrie », souligne Torbjorn Tornqvist, le directeur général de Gunvor, une firme russe basée à Genève.
La profession de négociants en matières premières est peu connue du grand public alors qu'elle joue un rôle clé dans l'approvisionnement. Leur mission ? Acheminer la production entre pays extracteurs et acheteurs en organisant le transport, la logistique de stockage et, le cas échéant, la transformation. C'est depuis Genève, Singapour, Montevideo, Johannesburg ou encore Houston, qu'ils rayonnent et orchestrent le commerce international : pipelines, ports, silos, cuves, usines, frets maritimes et bourses spécialisées.
Opportunités
Le leitmotiv de ces multinationales privées, qui n'ont de comptes à rendre qu'à leurs banquiers, est simple : acheter au plus bas et vendre au plus haut en profitant des opportunités créées par la volatilité des
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