Le cessez-le-feu est le seul moyen de rapatrier les otages israéliens, dit le Hamas information fournie par Reuters 11/02/2025 à 12:14
(Actualisé avec déclarations de Netanyahu, Smotrich et Guterres)
Le président américain Donald Trump doit se rappeler que le seul moyen de rapatrier les otages israéliens est de respecter le cessez-le-feu instauré entre le Hamas et Israël, a déclaré mardi à Reuters un dirigeant du groupe islamiste.
"Trump doit se rappeler qu'il y a un accord qui doit être respecté par les deux parties et que c'est le seul moyen de rapatrier les prisonniers. Les menaces n'ont aucune valeur et ne font que compliquer les choses", a déclaré Sami Abou Zouhri.
Donald Trump a menacé lundi de rompre le cessez-le-feu signé en janvier si tous les otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza n'étaient pas libérés d'ici samedi midi.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé sa ferme intention de libérer tous les otages.
"Nous continuerons de prendre des actions déterminées et fortes jusqu'au retour de tous nos otages, les vivants comme les morts", a-t-il déclaré dans un communiqué rendant hommage à Shlomo Mansour, un citoyen israélien dont la mort dans les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 a été confirmée par l'armée israélienne.
Le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich a appelé à mettre la pression sur le groupe islamiste.
"Nous devons lancer un ultimatum au Hamas. Couper l'électricité et l'eau courante, arrêter l'aide humanitaire. Ouvrir les portes de l'enfer", a-t-il lancé, à l'occasion d'une conférence de l'Institut de stratégie et de politique ultra-orthodoxe.
Selon les termes du cessez-le-feu signé en février entre les deux parties, le Hamas doit libérer graduellement les otages qu'il détient, mais le groupe islamiste a suspendu lundi toute nouvelle libération, accusant Israël de violer les termes de l'accord.
Le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a écrit sur X qu'une reprise des combats mènerait à "une tragédie immense".
"J'appelle le Hamas à procéder à la libération prévue des otages. Toutes les parties doivent respecter totalement leurs engagements pris lors de l'accord de cessez-le-feu et reprendre des négociations sérieuses."
Donald Trump a provoqué la colère du monde arabe en proposant de prendre le contrôle de la bande de Gaza vidée de ses habitants appelés à être relogés.
Le président américain rencontre mardi le roi Abdallah II de Jordanie alors qu'il a menacé de couper l'aide aux pays arabes qui refuseraient d'abriter des Palestiniens déplacés.
Le déplacement forcé de population sous une occupation militaire est un crime de guerre, selon la convention de Genève de 1949.
(Reportage de Nidal al Mughrabi; rédigé par Jana Choukeir et Michael Georgy, version française Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault)