La Suisse défend sa décision d'exclure des filiales des sanctions contre la Russie
information fournie par Reuters 18/10/2024 à 20:25

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto))

(Ajout d'un commentaire du gouvernement sur les critiques américaines au paragraphe 12) par Tommy Reggiori Wilkes

La Suisse s'est engagée sans équivoque à prendre des sanctions contre Moscou, a déclaré le gouvernement vendredi, après avoir décidé de ne pas adopter dans son intégralité un ensemble de mesures de l'Union européenne, une décision que l'ambassadeur américaina qualifiée de décevante.

Alors que les gouvernements occidentaux tentent de priver la Russie de pour financer sa guerre contre l'Ukraine, les autorités américaines ont pressé la Suisse de faire davantage pour combler les lacunes, compte tenu du rôle du pays en tant que centre financier mondial et plaque tournante du commerce des matières premières.

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le département qui supervise le régime de sanctions de la Suisse, a déclaré dans un communiqué envoyé par courriel à Reuters que la décision de ne pas mettre en œuvre l'ensemble des sanctions de l'UE cette semaine n'était "pas motivée par des considérations politiques"

"La Suisse s'est engagée de manière inébranlable et sans équivoque à appliquer les sanctions contre la Russie", a-t-il déclaré.

Le gouvernement s'est opposé à la formulation qui exige des entreprises qu'elles empêchent le contournement des sanctions par le biais de leurs filiales "dans la mesure de leurs possibilités"

"Les entreprises ne sauront pas très bien quelles mesures elles doivent prendre", a déclaré le SECO, ajoutant que le gouvernement envisagerait d'adopter une version plus précise de la clause.

La Suisse a pour l'essentiel adopté l'intégralité des sanctions imposées par l'UE à la Russie depuis le début de la guerre de Moscou en Ukraine en février 2022.

Mais la Suisse cherche également à maintenir une politique de neutralité vieille de plus de 200 ans.

Le SECO a déclaré qu'il poursuivait déjà les violations des sanctions via des pays tiers, à condition que la violation ait été orchestrée depuis la Suisse.

Il enquêtera sur les négociants en matières premières basés en Suisse soupçonnés d'avoir enfreint la loi, a ajouté le département. Un cas "particulièrement flagrant" a déjà été transféré aux procureurs, a indiqué le département, sans donner de détails.

"La décision du Conseil fédéral de ne pas adopter tous les éléments du 14e paquet de sanctions de l'UE [cette semaine] est décevante, et nous espérons qu'il s'efforcera de combler la faille qui permet aux filiales étrangères d'échapper aux sanctions", a déclaré vendredi l'ambassadeur des États-Unis, Scott Miller, dans un communiqué.

Le gouvernement suisse a pris note des critiques de l'ambassadeur, a indiqué le SECO.