La Normandie prête à accueillir un nouveau réacteur EPR

information fournie par Le Point 06/03/2019 à 07:20

Les avatars du chantier de l'EPR de Flamanville (sept ans de retard, coût passé de trois à onze milliards d'euros) n'entament pas le moral des responsables normands : ils souhaitent de nouveaux réacteurs nucléaires EPR. Lors de la journée d'affaires du nucléaire, à Caen, le président centriste de la région Normandie, Hervé Morin, a profité de la présence du PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, pour lui remettre la lettre de candidature de la Normandie à un deuxième EPR sur le site de Penly (Seine-Maritime).« Ce ne serait pas un EPR, mais deux. En construisant la paire, le deuxième est moins cher », a répondu, selon Ouest-France, le patron d'EDF. En 2007, Penly, qui dispose de réserves foncières et de lignes haute tension, était déjà pressenti pour un tel équipement. Mais la crise de 2008 a mis un terme au projet qui devrait être relancé à la mi-2021. Cependant, la décision finale relève de l'État. D'autres sites comme Gravelines (Hauts de France) sont aussi sur les rangs. En dépit de l'opposition d'Europe-Écologie, la candidature de Penly fait l'objet d'un consensus politique régional : le député PCF de Dieppe Sébastien Jumel y est favorable.Lire aussi Nucléaire : le pas de deux de MacronFeuilletonLa Normandie figure déjà parmi les régions les plus atomiques de France : un chantier de sous-marins nucléaires à Cherbourg, une usine de retraitement de déchets nucléaires (Orano, ex-Areva) à La Hague, un centre de stockage...