La guerre en Ukraine continuera tant qu'il n'y a pas d'accord, dit Poutine information fournie par Reuters 14/12/2023 à 12:42
Vladimir Poutine a répété jeudi que la Russie poursuivrait sa guerre en Ukraine tant que Kyiv n'aura pas accepté un accord tenant compte des préoccupations de sécurité de Moscou.
Répondant aux questions du public et des médias russes, largement consacrées à la guerre, le chef du Kremlin a assuré que les objectifs de "l'opération militaire spéciale" seraient remplis dans tous les cas de figure.
Vladimir Poutine a déclaré que les objectifs de la Russie n'avaient pas changé - "dénazification", "démilitarisation" et neutralité de l'Ukraine - et assuré que son armée améliorait ses positions le long de pratiquement toute la ligne de front.
Il a ajouté que 617.000 soldats russes étaient actuellement déployés en Ukraine, jugeant inutile à ce stade une nouvelle mobilisation alors qu'il a annoncé sa candidature à un nouveau mandat de six ans en mars.
"Il y aura la paix lorsque nous aurons atteint nos objectifs", a dit le président russe. "En ce qui concerne la démilitarisation, s'ils (les Ukrainiens) ne veulent pas parvenir à un accord, eh bien nous sommes obligés de prendre d'autres mesures, notamment militaires."
"Soit nous parvenons à un accord, soit nous nous mettons d'accord sur certains paramètres (sur la taille et la puissance de l'armée ukrainienne), soit nous résolvons ce problème par la force. C'est ce à quoi nous nous efforçons", a-t-il poursuivi pendant sa conférence de presse.
Vladimir Poutine a dit voir des signes d'essoufflement de l'aide occidentale à l'Ukraine mais ne pas s'attendre à ce que celle-ci s'arrête sur le champ.
Il a répété que la volonté de l'Ukraine d'intégrer l'Otan - dont il n'était pas réellement question avant l'invasion du pays en février 2022 - était la cause du conflit.
"Le désir effréné de se rapprocher de nos frontières, en faisant entrer l'Ukraine dans l'Otan, tout cela a conduit à cette tragédie... Ils nous ont forcés à ces actions", a-t-il affirmé, ne cachant pas miser sur un "changement interne" aux Etats-Unis, où Donald Trump est candidat à la présidentielle de novembre, pour changer le rapport de forces.
(Reportage de Reuters, rédigé par Andrew Osborn, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)