La géolocalisation des appels de détresse est loin d'être optimale

information fournie par Le Point 20/08/2019 à 10:02

Les services de secours européens ont-ils les moyens nécessaires pour assurer pleinement leur mission ? La question se pose après la mort de Simon Gautier, étudiant français porté disparu pendant dix jours après une chute en Italie. Le jeune doctorant s'était lancé dans une longue randonnée le long du golfe de Policastro et était parvenu à appeler les secours après une chute, expliquant être « tombé d'une falaise » et avoir les jambes « cassées ». N'ayant aucune idée de sa localisation exacte, il précisait alors « voir la mer ». Alors que le jeune homme restait introuvable, les services de secours italiens ont été vivement critiqués, accusés de ne pas être intervenus assez tôt. Seulement, comme le précise France Inter, la géolocalisation des appels de détresse est loin d'être optimale dans plusieurs pays européens et notamment en France.Actuellement, le dispositif permet de localiser la provenance d'un appel dans un périmètre de deux kilomètres, explique la radio. Un nombre important d'antennes relais permet de diminuer le rayon jusqu'à 500 mètres pour le centre des grandes villes. Interrogé par France Inter, Benoît Vivier, de l'association European Emergency Number Association, estime qu'« en 2019 c'est choquant d'apprendre qu'on puisse encore mourir faute d'une localisation pointue ». Le périmètre défini pour retrouver Simon Gautier était en effet conséquent, d'une vingtaine de kilomètres.La France rattrape son...