La galère des 500 parrainages pour les petits candidats

information fournie par Le Point 25/06/2016 à 18:29

Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Alain Juppé, Arnaud Montebourg, François Fillon... Jean Lassalle fait défiler ces noms célèbres dans l'application Gov de son smartphone. Elle permet aux utilisateurs d'exprimer un avis en temps réel sur une personnalité politique. Le député des Pyrénées-Atlantiques candidat à la présidentielle arrive sur sa page. Il est ravi : il a autant d'opinions favorables que Mélenchon. Cependant, son sourire s'efface : il grince des dents contre ces instituts de sondages qui ne l'incluent pas parmi les candidats potentiels. « Je suis invisible dans les médias, se plaint-il. Mais dès que j'ai annoncé ma candidature, j'ai eu 50 parrainages spontanés dans les trois jours qui ont suivi ! » Le parlementaire revendique à ce jour 150 promesses de parrainage d'élus. Il lui en manque encore 350 pour atteindre les 500 nécessaires à une candidature à l'élection présidentielle. Quand les candidats des grands partis ont juste à claquer des doigts pour obtenir leurs signatures, les petits mènent une véritable campagne pour pouvoir faire entendre leur voix. Les mails aux maires, les courriers, les coups de téléphone, les rencontres et les débats publics...

La stratégie pour ces mini-candidats : viser les mini-communes. « Si on reste dans les villes, on ne trouve pas grand monde, explique Antoine Neury, mobilisé sur la campagne de Jacques Cheminade. En 2012, ce sont les maires des villages de moins de 1 500...