L'Union européenne adopte une nouvelle salve de sanctions contre Moscou
information fournie par Reuters 25/02/2023 à 19:20

 (Actualisé §9-11 avec sanctions visant Wagner)
       BRUXELLES, 25 février (Reuters) - 
    L'Union européenne (UE) a de nouveau mis la pression sur
Moscou en adoptant samedi un dixième paquet de sanctions contre
la Russie, au lendemain du premier anniversaire de l'invasion de
l'Ukraine, le 24 février 2022.
  
        "Nous avons maintenant les sanctions les plus lourdes de
tous les temps – qui épuisent l'arsenal de guerre de la Russie
et mordent profondément dans son économie", a écrit sur Twitter
la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
ajoutant que les Vingt-Sept ciblent notamment ceux qui tentent
de contourner les sanctions de l'UE.
  
        Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a
prévenu que de futures mesures supplémentaires pourraient être
prises, si besoin. 
  
        "Nous continuerons à augmenter la pression sur la Russie
- et nous le ferons aussi longtemps que nécessaire, jusqu'à ce
que l'Ukraine soit libérée de la brutale agression russe",
a-t-il écrit dans un communiqué.
  
        Selon Josep Borrell, les dernières sanctions visent le
secteur bancaire, l'accès de Moscou à des technologies pouvant
être utilisées à des fins civiles et militaires et des
technologies de pointe.
  
        Le paquet ajoute à la liste des exportations interdites
des composants électroniques utilisés dans les systèmes d'armes
russes récupérés sur les champs de bataille - y compris des
drones, des missiles et des hélicoptères - ainsi que des
matériaux spécifiques, des circuits intégrés électroniques et
des caméras thermiques. 
  
        Il impose également des restrictions d'exportation plus
strictes à 96 entités soutenant le complexe militaire et
industriel russe, dont sept entreprises iraniennes fabriquant
des drones militaires utilisés par Moscou.
  
        
  
        RESTRICTIONS SUR LES IMPORTATIONS
  
        Des restrictions supplémentaires sont imposées sur des
importations de marchandises qui constituent des sources de
revenus importants pour la Russie, comme l'asphalte et le
caoutchouc synthétique.
  
        En parallèle, l'UE a imposé des sanctions contre 11
individus et sept entités liés au groupe russe Wagner, société
militaire privée dont les mercenaires combattent en Ukraine et
sont aussi impliqués dans des conflits en Afrique, au Mali
notamment. 
  
        Les activités du groupe Wagner, dépourvues de cadre
légal, mettent en danger la paix et la sécurité internationales
et sont une menace pour les peuples des pays où il opère et pour
l'UE, a déclaré Josep Borrell dans un communiqué du Conseil
européen.
  
        Parmi les individus placés sur liste noire figurent deux
commandants du groupe activement impliqués dans la prise de la
ville ukrainienne de Soledar le mois dernier et le chef de
Wagner au Mali, précise le document.
  
        Le président ukrainien Volodimir Zelensky et le Premier
ministre Denys Chmyhal ont encouragé samedi l'UE à être encore
plus sévère à l'égard de Moscou.
  
        "La pression sur l'agresseur russe doit augmenter. Nous
nous attendons à des mesures décisives contre [l'entreprise
publique russe d'énergie nucléaire] Rosatom et l'industrie
nucléaire russe, plus de pression sur l'armée et la banque", a
écrit Volodimir Zelensky sur Twitter.
  
        Les États membres de l'UE 
    se sont mis d'accord
     sur les sanctions vendredi soir après des débats
mouvementés notamment perturbés par les réticences de la
Pologne, qui jugeait le train de mesures trop faible.  
  

 (Reportage Sabine Siebold avec la contribution de Dan Peleschuk
in Kyiv ; version française Elizabeth Pineau, édité par
Jean-Stéphane Brosse)