L'estocade à la corrida aux Baléares

information fournie par Le Point 26/07/2017 à 10:50

Alors même que, ce jeudi, aura lieu à Palma de Majorque, dans l'archipel des Baléares, la première corrida annuelle de renom ? en présence notamment du torero français Sébastien Castella ?, les autorités locales ont voté une loi qui, à court terme, devrait porter l'estocade à cette pratique qui, d'après les historiens, remonte ici au XIIe siècle. Le Parlement régional ? dominé de justesse par le Parti socialiste, Podemos et les éconationalistes de Més ? vient d'approuver une législation qui n'interdit pas formellement la « Fiesta Nacional », mais qui lui impose une série de restrictions tellement drastiques que, dans la pratique, elle la condamne.

En plus de prohiber la mise à mort de l'animal dans les arènes (comme au Portugal, où le taureau est tué après le spectacle), les députés de gauche interdisent aussi la moindre goutte de sang, le recours aux chevaux, les banderilleros (qui plantent les banderilles dans le dos de la bête) et les picadores (avec leurs lances), sans compter l'entrée des moins de 18 ans et la vente d'alcool. « Par définition, depuis que la tauromachie existe, enrage Angel Gonzalez Abad, chroniqueur taurin, la mise à mort en constitue l'essence. Si elle ne se produit pas, il n'y a plus de corrida. » « Cette gauche, qui a cette grande tradition espagnole en horreur, souligne le quotidien conservateur ABC , a trouvé un moyen de rendre impossible la poursuite de la...