L'enlèvement de la Française au Yémen toujours pas revendiqué

information fournie par Reuters 25/02/2015 à 18:38

PARIS (Reuters) - L'enlèvement de la Française de 30 ans mardi à Sanaa au Yémen avec son accompagnatrice n'a toujours pas été revendiqué, a déclaré mercredi Laurent Fabius, qui a assuré que tous les services étaient mobilisés pour la retrouver.

Prié de dire sur France Info s'il savait qui était derrière l'enlèvement d'Isabelle Prime, le chef de la diplomatie française a répondu : "Pas encore".

La jeune femme, consultante depuis 2013 au Yémen pour la société Ayala Consulting Corporation --qui collabore avec la Banque mondiale--, a été enlevée mardi à un check-point à Sanaa alors qu'elle se trouvait dans un taxi avec son accompagnatrice yéménite.

"Tout va être mis en oeuvre pour essayer de reprendre un contact (avec ses ravisseurs) et de tout faire pour libérer notre concitoyenne", a dit le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll lors du compte rendu du conseil des ministres.

L'enlèvement des deux femmes illustre la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, plongé dans le chaos depuis la démission en janvier du président Abd-Rabbou Mansour Hadi sous la pression de la milice chiite des Houthis qui ont pris le contrôle de la capitale en septembre dernier.

Face au vide du pouvoir qui fait craindre la montée en puissance d'Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) dans le pays, plusieurs pays occidentaux ont fermé ces dernières semaines leurs représentations diplomatiques.

A l'image de la France qui a fermé son ambassade le 13 février dernier et appelé ses ressortissants à quitter le pays.

Les frères Chérif et Saïd Kouachi, qui ont tué 12 personnes dans l'attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier, ont dit avoir été envoyés par Aqpa avant d'être tués par la police.

"Il nous reste malheureusement encore un certain nombre de Français là-bas, on ne peut pas les obliger à partir mais je redis l'ordre d'évacuation qu'on avait donné il y a déjà deux semaines", a déclaré mercredi Laurent Fabius.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)