L'argent des frontaliers retombe dans l'escarcelle de la Sécu

information fournie par Le Point 02/06/2014 à 09:46

Les bonnes choses ont une fin... C'est sans doute ce que pensent les 154 000 frontaliers français qui vont devoir pointer aux guichets de la Sécu pour récupérer une carte Vitale. Depuis 2002, date de la signature des accords de libre circulation entre l'Union européenne et la Suisse, les Français travaillant en Suisse sont censés cotiser à la Sécurité sociale. Or, le Groupement transfrontalier européen (GTE), dont le siège est à Annemasse (Haute-Savoie), avait réussi à repousser cette échéance... jusqu'au 1er juin 2014. Salaire médian à 5 000 euros Dimanche, fini, donc, l'exception. L'enjeu n'est pas négligeable pour la Sécurité sociale : Bercy mise sur 105 millions d'euros en 2015 et sur 155 millions d'euros l'année suivante. Une différence qui s'explique par le fait que le frontalier n'a l'obligation de s'affilier à la Sécurité sociale que lorsque son assurance privée arrive à échéance. S'il l'a renouvelée le 1er mai 2014, il ne rejoindra la Caisse primaire d'assurance maladie que le 1er mai 2015. Les frontaliers perçoivent en moyenne des salaires bien plus élevés que ceux pratiqués dans l'Hexagone. Le salaire médian flirte avec les 5 000 euros. Un cadre moyen dans le canton de Genève perçoit autour de 8 000 euros. Et une "votation" (référendum), repoussée récemment par les Suisses, prévoyait de fixer un revenu minimum à 4 000 francs suisses (3 240 euros). La Sécurité sociale n'existant pas, les employeurs ne...

Lire la suite sur Le Point.fr