L'Algérie au bord de la cessation de paiements

information fournie par Le Point 18/09/2019 à 07:43

Les indicateurs n'ont rien de rassurant. En l'espace de cinq ans, le prix du baril de Brent s'est déprécié de 46 %. Selon une récente étude du think tank Carnegie Middle East Center, l'Algérie, qui se dirige vers une « crise économique imminente », a besoin d'un baril à 116 dollars pour équilibrer son budget. Or, le cours du brut peine à se maintenir au-dessus des 60 dollars. Les dépenses publiques ont explosé à plus de 70 milliards de dollars, en augmentation de 12 %. Les mesures pour juguler les importations n'ont pas fonctionné : la facture tourne toujours autour de 45 milliards de dollars de marchandises et 11 milliards de dollars de services. L'inflation continue sa progression : de 4,3 % en 2018, elle passerait à 5,6 % en 2019.À lire aussi Rentrée sociale en Algérie : les incertitudes de septembreVers une discussion avec le FMI? ?Les effets du recours à la planche à billets ne se sont pas encore fait sentir, car seule la moitié des 50 milliards de dollars imprimés a été injectée dans l'économie. Mais la moitié restante pourrait rapidement être absorbée pour éponger le déficit budgétaire en 2020 et 2021. « Le problème, c'est que la planche à billets est une drogue et qu'on ne voit pas très bien comment on va s'en sortir », explique au Point Afrique Hassan Haddouche, journaliste économique. « Cet argent sert aussi à financer le déficit de la caisse des retraites, les prêts subventionnés pour l'essence ou...