Juppé-Fillon : les "clashs" du grand débat
Alain Juppé et François Fillon s'étaient affrontés par médias interposés avant leur débat de jeudi soir. Dépossédé de son statut de favori par l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy à l'issue du premier tour de la primaire, le maire de Bordeaux avait lancé les hostilités en l'accusant d'avoir « une vision extrêmement traditionaliste » et en lui demandant de « clarifier » sa position sur l'IVG. Des attaques qui avaient amené François Fillon à regretter publiquement de voir son « ami tomber aussi bas ».
Rappelé à la raison par Bernard Debré et 215 parlementaires de droite, « le meilleur d'entre nous » a calmé le jeu lors du débat de jeudi soir sur TF1. En apparence du moins. Car si les deux challengers se sont lancés dans une escalade de la non-violence en multipliant les amabilités, ils se sont tout de même envoyé quelques scuds, l'air de rien.
35 heures : « justice » ou immobilisme ?
« Je voudrais poser une question à François Fillon, sans agressivité », demande Alain Juppé, lorsque le thème du temps de travail des fonctionnaires est abordé. « J'ai cru comprendre que François Fillon voulait passer à 39 heures payées 37 dès 2017, est-ce la réalité ? » Réponse : après avoir rappelé son opposition aux 35 heures, l'ancien Premier ministre affirme que « les fonctionnaires doivent faire un effort pour redresser le...