"Je savais que rien n'arrêterait les parents de Vincent Lambert"

information fournie par Le Point 07/01/2015 à 15:40

Depuis un an, la chambre de Vincent Lambert, à l'hôpital de Reims, est fermée à clé par mesure de sécurité. Violence symbolique inouïe faite à cet homme inconscient devenu l'objet d'une lutte idéologique dont s'ouvre, mercredi 7 janvier, à 9 h 15, l'ultime et tragique round. Devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), les avocats des parents de Vincent invoqueront essentiellement l'article 2 de la Convention des droits de l'homme (droit à la vie) et l'article 3 (interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants) pour tenter de stopper la procédure d'arrêt d'alimentation confirmée en juin par le Conseil d'État. Le docteur Éric Kariger a été, durant trois ans, le médecin de Vincent Lambert. C'est lui qui, dans le strict cadre de la loi Leonetti, a entamé une procédure collégiale d'arrêt de traitement. Lui qui, sur injonction du tribunal administratif, a dû, après 31 jours d'arrêt, replacer la sonde alimentaire de Vincent. Dans Ma vérité sur l'affaire Vincent Lambert *, il raconte en détail ce drame médico-judiciaire qui l'a poussé, en septembre dernier, à quitter l'hôpital. Ce fervent opposant à l'euthanasie, qui fut pourtant traité d'assassin et menacé de mort, ne se remettra sans doute jamais tout à fait de la violence des invectives et des menaces dont il a fait l'objet. Et, quoi que décide la Cour européenne, il n'est sans doute pas près d'oublier ce patient : Vincent que...

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