"Je m'inquiète pour Mustapha", explique l'ex-ambassadeur de France en Andorre Zaïr Kedadouche

information fournie par Le Point 15/05/2014 à 08:41

Il le dit lui-même, il veut "jeter un pavé dans la mare". Ce mercredi, l'ex-ambassadeur de France en Andorre Zaïr Kedadouche est revenu sur sa décision de démissionner du Quay d'Orsay, où - dans une lettre à François Hollande rendue publique mardi - il assure avoir subi un "racisme abject".

Dans une interview au Nouvel Obs , le diplomate a indiqué "pousser un cri pour défendre un combat citoyen". "Ce pays est gangréné par le racisme et l'antisémitisme", déplore-t-il, s'inquiétant pour le "Mustapha" lambda, qui n'a pas - contrairement à lui - la "capacité de se défendre".

"Diversité" ?

Né à Tourcoing, ancien footballeur et ex-élu d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, Zaïr Kedadouche a également réitéré son sentiment d'"humiliation de ne pas faire partie de la même classe sociale" que cette "administration élitiste", et explique à nouveau s'être vu refuser plusieurs affectations "en raison de son nom". Pour preuve, il déclare avoir reçu le soutien de seulement deux ambassadeurs parmi le corps diplomatique, malgré l'envoi d'un télégramme circonstancié expliquant sa démarche.

Démentant fermement les allégations du diplomate, le Quai d'Orsay avait condamné mardi des accusations "inacceptables" et "sans aucun fondement", assurant "considérer comme un atout et une force de pouvoir compter parmi ses cadres des personnes issues de la diversité".

En réalité, Zaïr Kedadouche était le seul diplomate issu de l'immigration...

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