Inflation : "les entreprises ont déjà joué le jeu", affirme le président du Medef information fournie par Boursorama avec Media Services 01/06/2022 à 12:23
Selon Geoffroy Roux de Bézieux, près de trois quarts des entreprises ont déjà augmenté les salaires de leur employés pour lutter contre l'inflation.
Invité sur franceinfo , mercredi 1er juin, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, se dit convaincu que "les salaires vont être revus" à la hausse, parce que "les entreprises n'ont pas le choix", "tout simplement parce qu'on n'arrive pas à embaucher". Il a pointé du doigt les raisons démographiques de cette difficulté : "Les classes d'âge qui arrivent sur le marché du travail sont moins nombreuses, on a devant nous un problème structurel d'offres et de demandes."
Cependant il a souligné que les "entreprises ont déjà joué le jeu" pour lutter contre l'inflation. "Je n'ai pas un bouton rouge ou un bouton vert pour dire : j'appuie sur les salaires." Selon lui, près de trois quarts d'entre elles ont déjà augmenté les salaires. " Il y a des entreprises qui vont distribuer des primes supplémentaires , d'autres qui vont refaire des négociations d'ici la fin de l'année sans attendre janvier 2023 pour négocier mais, comme dit Bruno Le Maire, c'est celles qui le peuvent", a-t-il précisé.
Les sanctions contre la Russie sont "un mal nécessaire"
Le président du Medef est également revenu sur les sanctions économiques infligées à la Russie en lien avec la guerre en Ukraine, qui vont "faire mal" aux entreprises françaises et européennes, selon lui. Il a affirmé que "la politique doit prendre le pas sur l'économie" dans les circonstances actuelles.
"Il faut accepter un certain ralentissement économique pour montrer collectivement à la Russie qu’on n’accepte pas l’agression qui a lieu ", a jugé Geoffroy Roux de Bézieux, au lendemain de la révision à la baisse de la croissance française au premier trimestre 2022 (-0,2% contre une croissance nulle initialement mesurée par l'Insee).
"Quand on se prive de l’énergie russe et indirectement du blé ou du colza ukrainien, c’est un mal nécessaire", a ajouté le patron des patrons, quelques jours après que les 27 Etats membres de l'Union européenne ont décidé d'un embargo progressif sur les importations de pétrole russe.