Horaires de travail : le Medef appelle les entreprises et l'Etat à faire travailler les équipes de ménage pendant les heures de bureau

information fournie par Boursorama avec Media Services 28/06/2022 à 11:18

Le patron des patrons a évoqué le "label" mis en place par la Fédération de la propreté, qui peut "changer la vie" de tout un corps de métier exposé à des horaires décalés.

Geoffroy Roux de Bezieux, le 7 mai 2022, à Paris ( AFP / Ludovic MARIN )

"Ca ne coûte rien à personne, il n'y a pas de surcoût, et ça change la vie de ceux qui travaillent". Interrogé sur les conditions de travail en entreprise, Geoffroy Roux de Bézieux a abordé le cas des équipes de ménage, incidant les "donneurs d'ordre" à modifier leurs horaires de travail pour les calquer sur les heures de bureau.

"Dans la propreté, des gens, souvent des femmes d'ailleurs, sont obligés de faire des horaires coupés en deux, tôt le matin et tard le soir", a t-il constaté, mardi 28 juin, sur RMC/BFMTV . "La fédération de la propreté a lancé un label employeur qui est "On accepte de faire le ménage pendant les heures de bureau" . On l'a fait au Medef", a t-il ajouté, estimant que la mesure pourrait être facilement élargie.

"Souvent l'Etat dit 'Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais'"

"Je lance un appel aux employeurs, aux donneurs d'ordre plus précisément, y compris les donneurs d'ordre étatiques", a t-il déclaré. "Ca ne coûte rien à personne, y a pas de surcoût, et ça change la vie de ceux qui travaillent", fait-il valoir, rappelant au passage la place prépondérante de l'Etat comme employeur. "C'est un point général : souvent l'Etat dit 'Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais'. Le plus grand employeur en CDD répétitifs de ce pays, c'est pas les entreprises privées !", a t-il fait remarquer.

Au cours du même entretien, le président du Medef a par ailleurs invité les syndicats de salariés et les organisations patronales à trouver des "consensus" pour contourner une éventuelle paralysie politique liée à la fragmentation de la nouvelle Assemblée nationale. "On ne peut pas rester cinq ans immobiles, les partenaires sociaux doivent aussi former des majorités, des majorités de circonstance", a estimé le patron de la première organisation patronale.