Grogne des agriculteurs : le Medef se montre favorable à un accord UE-Mercosur

information fournie par Boursorama avec Media Services 01/02/2024 à 11:52

Patrick Martin à Paris le 16 octobre 2023. ( POOL / MIGUEL MEDINA )

Mercredi, dans le contexte de la colère des agriculteurs contre ce projet, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis que la France s'engagerait dans un "bras de fer" à Bruxelles pour que l'accord UE-Mercosur ne soit pas signé tel qu'il est actuellement.

Il faut se "laisser du temps", a convenu le patron du Medef Patrick Martin. Ce jeudi 1er février sur France 2, il s'est montré favorable à l'accord UE-Mercosur. "Est-on prêt à supprimer 20% des emplois français ?", ceux concernés par le secteur de l'exportation, s'est-il demandé , en soulignant que "si on ferme les frontières à des importations, le pays exportateur fermera ses propres frontières". "Il faut se laisser du temps et vérifier que les quatre pays sud-américains impliqués" (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, ndlr )"respectent le minimum sur le plan environnement et social". "On va moins aller vers la Chine, allons vers l’Amérique du sud, le jour venu", a-t-il résumé.

Mercredi, dans le contexte de la colère des agriculteurs contre ce projet, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis que la France s'engagerait dans un "bras de fer" à Bruxelles pour que l'accord ne soit pas signé tel qu'il est actuellement. Le Medef "partage beaucoup des préoccupations des agriculteurs sur la sur-réglementation et sur la stratégie de décroissance de certains décideurs européens", a assuré Patrick Martin. Mais il a estimé qu'on a "impérieusement besoin d’Europe en face des Etats-Unis qui sont en train de devenir très agressifs sur le plan économique, et de la Chine".

Pascal Canfin, eurodéputé Renew, président de la commission environnement du Parlement européen, a noté sur France Info ce jeudi que "la plupart des autres gouvernements sont favorables au Mercosur, que ce soit les socialistes espagnols, que ce soit la droite nordique", "la France est "la seule à dire non, le compte n'y est pas". "L'idée c'est de renégocier" cet accord "pour faire en sorte qu'il devienne acceptable", a ajouté Pascal Canfin.