Grand débat: Emmanuel Macron face à l'amertume des territoires ruraux

information fournie par Le Point 14/02/2019 à 19:25

Baignée par le soleil, la commune de Gargilesse-Dampierre (Indre) comptait ce jeudi davantage de journalistes que d'habitants pour la venue d'Emmanuel Macron. Les plus curieux attendaient, téléphone ou appareil photo en main, prêts à immortaliser la venue du président de la République dans leur village, qui, en haute saison, accueille jusqu'à 200 habitants, contre une quarantaine en hiver. Un couple de sexagénaires d'une commune voisine a tout de même réussi, pour apercevoir le chef de l'État, à obtenir un laissez-passer, délivré par l'édile de Gargilesse. Ce dernier, Vanik Berberian, n'est autre que le président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF).Une fois le tour du village effectué, château, église et maison de George Sand compris, les élus ruraux ont eu deux heures pour exposer au chef de l'État leurs revendications. Inutile de rappeler que la coupe était pleine. « Ce que vous entendez ne vous surprend pas, vous le savez », assure le maire PS d'Issoudun, André Laignel, en milieu de séance. Élu le plus virulent face à Emmanuel Macron, il lui reproche l'emploi de termes que le président s'empressera de démentir. Jamais il n'a désigné les maires comme « trop nombreux », « incompétents », ni « clientélistes ». C'est la seule fois qu'il interrompra le flot des doléances municipales.Lire aussi En banlieue, un grand débat à géométrie variableSentiment d'abandonIl en avait déjà été question lors du...