Gaz russe : il n'y aura "pas d'impact immédiat si l'arrêt devait se faire maintenant", assure la directrice générale d'Engie information fournie par Boursorama avec Media Services 05/05/2022 à 11:01
Catherine MacGregor affirme que l'entreprise se prépare à un scénario où l'entreprise devrait se passer du gaz russe. Elle précise qu'une échéance de paiement auprès de la Russie est prévue en mai.
"Plus de clarté". C'est ce que demande la directrice générale d' Engie Catherine MacGregor à l'Union européenne, jeudi 5 mai, au micro de RTL , sur la question du paiement du gaz russe . "Le sujet du rouble est compliqué, on essaye de trouver des solutions. Aujourd'hui, nous continuons bien sûr à payer en euros selon les termes des contrats, mais ce qu'on attend, c'est un cadre européen qui viendrait clarifier la situation des paiements", a-t-elle développé.
La DG de l'énergéticien français explique que " la situation devrait se dénouer rapidement ", car les prochains paiements se feront courant mai. "Nous saurons potentiellement en mai ou non si on trouve une solution", a-t-elle précisé.
Des stockages plein pour l'hiver
Sur la question de l'approvisionnement, Catherine MacGregor affirme qu'il n'y aura "pas d'impact immédiat si l'arrêt devait se faire maintenant" . Elle affirme qu'Engie "se prépare à ce scénario aujourd'hui" pour continuer à fournir de l'énergie. "On a des stockages pleins et l'hiver prochain se passera bien. Les stocks sont élevés, le gaz liquéfié arrive de manière massive sur le territoire européen", a déclaré la représentante du groupe.
Cependant, la DG estime que tous les pays européens ne sont pas aussi préparés à une coupure de gaz russe : "l'Europe va avoir du mal à se passer du gaz russe sans avoir des mesures de délestage, en particulier pour certaines industries. Certains pays sont très fortement dépendants de ce gaz russe. En France un peu moins". Elle se veut tout de même rassurante, "tous les acteurs y travaillent, il n'y a pas de raison qu'on y arrive pas".
Doit-on craindre une hausse fulgurante des prix de l'énergie ? Catherine MacGregor estime que les inquiétudes sont justifiées mais qu'il est "difficile" de donner un pourcentage d'augmentation, au vu de "la volatilité des prix".