Gaz russe : il faut se préparer au "scénario du pire", met en garde Agnès Pannier-Runacher

information fournie par Boursorama avec Media Services 11/07/2022 à 09:38

La France est dans "une économie de guerre", a estimé la ministre, selon qui des rationnements ne sont pas forcément à prévoir.

Agnès Pannier-Runacher à Paris, le 4 juillet 2022. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Après Bruno Le Maire, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a demandé lundi 11 juillet de se préparer à l'éventualité que la Russie coupe totalement les approvisionnements en gaz .

"Il faut se mettre dans le scenario du pire , car il existe. À tout moment, la Russie peut interrompre totalement ses livraisons de gaz", a prévenu la ministre dans une interview au Figaro . Une éventualité qui pousse le gouvernement a diversifier ses approvisionnements, à accélérer le stockage ou encore à miser sur le terminal méthanier du Havre.

Interrogée sur d'éventuels rationnements à prévoir, Agnès Pannier-Runacher n'a pas tranché. "Mais nous sommes de toute façon dans une économie de guerre ! Cela implique-t-il des rationnements? Pas forcément", selon elle.

"Sortir des fossiles"

Mais, "cela nous oblige, dans le cadre de notre ambition, de faire de la France le premier grand pays industrialisé à sortir des fossiles, à la sobriété", a-t-elle estimé.

"La sobriété, c'est un changement complet de nos comportements , pour nous chauffer, pour nous déplacer, pour produire. Et c'est la clef pour ne pas être dans la main d'un ennemi géopolitique", a insisté la ministre.

Dimanche, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire a appelé la France à "se mettre rapidement en ordre de bataille" pour faire face à l'éventualité d'une coupure totale des approvisionnements en gaz russe. "Préparons-nous à la coupure totale du gaz russe, c'est aujourd'hui l'option la plus probable. Ça suppose que nous accélérions notre indépendance énergétique", a-t-il plaidé lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.

En matière d'approvisionnement, "on peut avoir des tensions sur le gaz cet hiver", avait averti dès samedi la Première ministre Élisabeth Borne lors d'une rencontre avec la presse.