Galaxie Ohayon: des juges enquêtent sur une "escroquerie en bande organisée", des perquisitions début février information fournie par Boursorama avec AFP 29/02/2024 à 17:28
L'homme d'affaires Michel Ohayon, repreneur de multiples magasins et enseignes, est visé par une enquête à Paris pour une possible escroquerie en bande organisée au sein de ses sociétés et a fait l'objet de perquisitions début février, a appris l'AFP de sources proches du dossier jeudi.
Michel Ohayon a racheté de nombreuses enseignes de textile ces dernières années, dont Camaïeu, liquidée en septembre 2022. L'homme d'affaires, en proie à de grosses difficultés financières, a cédé ensuite Go Sport et Gap France.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé que les parquets de Lille, Grenoble et Bordeaux s'étaient dessaisis au profit de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) des signalements et plaintes reçus à la fin de 2022 et début 2023 sur des soupçons de détournements commis au préjudice des enseignes de Gap, Camaïeu, Go Sport et Campus Academy.
D'après le ministère public, "la Junalco a ouvert une instruction judiciaire", à une date non précisée, "portant sur les faits susceptibles d’être qualifiés d'escroquerie en bande organisée, blanchiment aggravé par concours habituel à une opération de placement, dissimulation ou conversion du produit d'un délit, banqueroute par détournement ou dissimulation de tout ou partie de l'actif, et abus des biens ou du crédit d'une société par actions par un dirigeant à des fins personnelles".
Trois sources proches du dossier ont indiqué à l'AFP que des perquisitions avaient été réalisées dans le cadre de ces investigations.
D'après deux d'entre elles, des perquisitions ont visé début février les bureaux et le domicile parisiens de M. Ohayon.
A Grenoble, l'une des enquêtes initiales concernait un possible abus de bien social au préjudice de la société Go Sport.
S'agissant de l'enseigne sportive, Libération avait indiqué que les enquêteurs s'intéressaient à deux "ponctions" suspectes sur la trésorerie de Go Sport, totalisant plus de 50 millions d'euros, alors que Go Sport avait bénéficié de deux prêts garantis par l'Etat, d'un montant de 55 millions d'euros, pour l'aider à surmonter ses difficultés au moment de la crise Covid.
L'AFP n'a pu obtenir de réaction dans l'entourage de M. Ohayon dans l'immédiat.