Financement du FN : les intérêts pro-russes de MarineLe Pen

information fournie par Le Point 23/12/2016 à 06:40

Qui veut donner des millions au FN ? Sûrement pas les banques françaises. En mai dernier, Europe 1 rapportait que le parti avait sollicité en vain 45 banques du monde entier pour obtenir les deniers nécessaires pour la campagne de la présidentielle (environ 12 millions). Depuis, « la situation n'a pas évolué », déclare au Point.fr Wallerand de Saint-Just, trésorier du parti. Frédéric Oudéa, ancien président de la Fédération bancaire française, directeur général de la Société générale et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget, refuse toujours de recevoir la patronne du FN. D'autant que le parti cherche également près de 17 millions pour financer la campagne des législatives.

« Un acte militant »

Pourtant, la candidate frontiste est « bankable » : elle devrait pulvériser le seuil de 5 % des voix, soit le minimum requis pour être remboursé par l'État. Le comportement des banquiers hexagonaux constitue donc une pierre de plus à l'édifice de sa rhétorique anti-système : « Cette résistance du système bancaire est un acte militant qui tente d'empêcher un parti démocratique d'être présent au second tour », s'indignait en septembre Marine Le Pen dans Le Point . « Il y a un vrai scandale à voir les banques françaises ne pas jouer le jeu de la démocratie », a accusé jeudi son lieutenant Nicolas Bay.

« C'est n'importe quoi »

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