Fichages ethniques : les exemples européens

information fournie par Le Point 06/05/2015 à 11:14

La polémique ne finit pas d'enfler à Béziers. Son maire Robert Ménard, élu avec le soutien du FN, doit être entendu mercredi par la police sur le décompte des élèves musulmans dans sa commune. Une initiative condamnée jusqu'au plus haut sommet de l'État et qui a déclenché un tollé à gauche ou à droite, et nombreux sont les responsables politiques à réclamer la suspension de l'ex-directeur de Reporters sans frontières. "Il n'y a pas de fichage des élèves à Béziers [...] et il n'y en aura jamais", a cependant assuré Robert Ménard lors d'une conférence de presse mardi après-midi, ajoutant qu'il réservait "ses autres réponses au juge d'instruction si on les lui demande". "Si elle devait être avérée, l'existence d'un traitement de données déduisant de l'origine supposée d'un prénom l'appartenance réelle ou supposée à une religion constituerait une illégalité particulièrement grave et manifeste à la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés", ont précisé de leur côté le préfet du Languedoc-Roussillon, Pierre de Bousquet, et la rectrice de l'académie de Montpellier, Armande Le Pellec. Si le fichage ethnique reste interdit en France, il a existé ou continue à exister dans d'autres pays européens.Un fichier qui ciblait les Roms Aux Pays-Bas, en 2009, le Collège pour la protection des données personnelles (CBP), une instance indépendante, s'est prononcé contre le principe des "registres...

Lire la suite sur Le Point.fr