En Israël, les «contrôles politiques» d'opposants se multiplient aux frontières

information fournie par Le Point 19/08/2018 à 17:55

Le 12 août dernier, Peter Beinart, une personnalité juive américaine de premier plan, arrive en Israël, accompagné de ses enfants et de son épouse, pour participer à une fête familiale. À leur descente d'avion à l'aéroport Ben Gourion, ils passent le contrôle des passeports. Pas de problème pour sa femme et ses enfants. En revanche, pour lui, cela se complique. On lui demande d'attendre. Un agent de sécurité arrive et le conduit dans une pièce adjacente. Là, il subit un interrogatoire d'une heure. Visiblement son interlocuteur est un représentant du Shin Beth, le service de Sécurité intérieure. Selon le récit qu'il en fera à Forward, magazine juif libéral américain, les questions concernent ses écrits et activités politiques. « L'interrogatoire s'est terminé lorsque l'agent de sécurité m'a demandé si j'avais l'intention de participer à d'autres manifestations. Non, ai-je répondu. Après cela, j'ai été renvoyé dans la salle de détention. »

Ce professeur américain de journalisme décide alors d'appeler une avocate israélienne, Gaby Lasky, spécialisée dans les droits humains. Quelques minutes plus tard, il est libéré et autorisé à rejoindre son épouse et ses enfants qui l'attendaient. Mais, une fois révélée, l'affaire fait scandale. La présidence du Conseil à Jérusalem se fend d'un communiqué dans lequel la détention et l'interrogatoire de Beinart sont qualifiés « d'erreur administrative ». Fait...