Émeutier expulsé de son logement social : le gouvernement "assume" information fournie par Boursorama avec Media Services 25/08/2023 à 12:46
"Quand on est parent, on a une responsabilité", a tranché la secrétaire d'État chargée de la Ville
Au nom de la "tranquillité publique", le gouvernement assume l'expulsion d'un émeutier condamné et de ses proches du logement social qu'ils occupaient dans le Val-d'Oise, a déclaré vendredi 25 août la secrétaire d'État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache.
A la question de savoir si elle assumait cette volonté d'expulser de leur logement social des émeutiers condamnés, Sabrina Agresti-Roubache a répondu au micro de RMC/BFMTV : "oui, pour la tranquillité publique".
"Tant qu'on n'a pas vécu à côté de familles de délinquants qui vous pourrissent la vie tous les jours (...) oui, ils n'ont pas leur place dans un logement social, je n'ai pas de mal à l'assumer", a-t-elle lancé. "Condamnation égale expulsion d'un logement social, ça ne me gêne pas (...) Quand on est parent, on a une responsabilité. Quand on a des frères et des soeurs dont on doit s'occuper, on a une responsabilité de rester dans le cadre de la loi", a-t-elle poursuivi.
Vives critiques
Un homme condamné à 12 mois de prison pour avoir pris part, fin juin, aux violences urbaines dans le Val-d'Oise, a été expulsé mercredi avec ses proches du logement social qu'ils occupaient.
Cette opération, médiatisée mercredi soir sur le compte X (anciennement Twitter) du préfet du Val-d'Oise, avec plusieurs photos et sous le mot-clé #DroitsEtDevoirs, a suscité de vives critiques.
"La finalité de cette expulsion est liée au fait que cette personne a pillé un magasin (à Deuil-la-Barre, ndlr). Il s'avère par ailleurs, dans ce cas, qu' il y avait déjà un autre motif d'expulsion donc pour gagner du temps on a exécuté un jugement d'expulsion préexistant", avait précisé jeudi à l'AFP le préfet du Val-d'Oise Philippe Court.
Plusieurs nuits de violences, de saccages de bâtiments publics et de pillages à travers la France avaient suivi la mort de Nahel, 17 ans, tué le 27 juin à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine).