Elections présidentielle et législatives en Namibie information fournie par Reuters 27/11/2024 à 02:44
Les Namibiens sont appelés aux urnes mercredi pour désigner un président et renouveler le Parlement, deux scrutins lors desquels le parti au pouvoir, la Swapo, espère prolonger son règne de 34 ans.
La Swapo, l'ex-mouvement de libération qui a permis au pays de se libérer de la tutelle de l'Afrique du Sud, est au pouvoir depuis l'indépendance, en 1990.
Si elle était élue, la candidate de la Swapo, la vice-présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, deviendrait la première femme à la tête du pays.
Les analystes politiques estiment que le fort taux de chômage, les inégalités et les accusations de corruption ont entraîné une désillusion du côté des électeurs, surtout chez les jeunes, qui se sont détournés de la Swapo.
Les électeurs plus âgés et ceux résidant en zone rurale font toutefois encore preuve de loyauté envers le parti, ce qui pourrait lui permettre de rester au pouvoir.
"Il s'agit de l'élection la plus tendue depuis l'indépendance", a déclaré Henning Melber, collaborateur à l'Institut nordique d'Afrique et membre de la Swapo, qui a dit que, pour la première fois, il entrevoyait la possibilité d'une défaite du parti.
"La frustration est très forte."
La Namibie est actuellement dirigée par Nangolo Mbumba, qui assure l'intérim depuis le décès au mois de février du président Hage Geingob.
Pour remporter l'élection présidentielle dès le premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50% des suffrages.
(Rédigé par Nellie Peyton; version française Camille Raynaud)