Élections au CFCM: bérézina pour l'ex-UOIF et la Grande Mosquée de Paris

information fournie par Le Point 20/11/2019 à 11:39

Les urnes ont parlé. Entre le 10 et le 17 novembre, les musulmans pratiquants étaient invités à voter en faveur de leurs représentants au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM). Malgré une participation atteignant les 40 % dans les mosquées hexagonales, les fidèles ont toutefois quelque peu boudé le scrutin. Avant même l'annonce des premiers résultats, force est de constater que le fossé entre la base musulmane et ses représentants cultuels continue de se creuser ; les inscrits s'indignent qu'on leur annonce l'identité du futur président du CFCM avant même le déroulement du scrutin. Comme dans les autocraties arabo-musulmanes d'avant le Printemps arabe.La faute du « système » ? En effet, alors qu'à sa création le CFCM avait prévu le verrouillage de plusieurs sièges ? un tiers de ses représentants étant cooptés et non pas élus ?, ce sont désormais 50 % des membres du CFCM qui n'ont plus besoin d'être élus par les fidèles pour siéger. Une méthode qui a permis aux grandes fédérations type Musulmans de France (ex-UOIF) ou Grande Mosquée de Paris de demeurer des interlocuteurs incontournables, alors qu'elles n'ont pratiquement plus le soutien du corps électoral. Un système qui leur a également permis de conserver leur privilège symbolique ? tous sont bénévoles ? de représentation auprès des pouvoirs publics, du préfet au ministre de l'Intérieur.Bérézina pour l'ex-UOIFAinsi, l'ex-UOIF n'a obtenu...