E.coli dans l'Aisne: 30 cas, résultat du séquençage du génome attendu mercredi information fournie par AFP 01/07/2025 à 21:22
Quatre personnes sont toujours hospitalisées à la suite de la vague d'intoxications à la bactérie E.coli dont est morte une jeune fille mi-juin, a annoncé la préfecture de l'Aisne mardi, la procureure de Paris attendant le résultat du séquençage du génome "vraisemblablement mercredi".
"Trente cas nous ont été signalés au cours de l'enquête épidémiologique", a déclaré Laure Beccuau sur RTL, précisant que "chaque cas qui se manifeste désormais dans un centre hospitalier est repéré et analysé".
Le parquet de Saint-Quentin, qui avait ouvert une enquête préliminaire des chefs d'homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine, s'est dessaisi le 25 juin au profit du pôle de santé publique du parquet de Paris, au regard du nombre des victimes et de la complexité des investigations.
Parmi les 30 cas figurent une personne âgée de 73 ans et 29 enfants, dont Elise, décédée le 16 juin à 11 ans. La procureure a précisé que le plus jeune enfant touché était un bébé de 11 mois de sexe féminin.
"L'état de santé de toutes les personnes contaminées s'améliore", a assuré la préfecture de l'Aisne mardi soir.
"Quatre sont encore hospitalisées et plus aucune n'est dialysée", a ajouté la préfecture dans un communiqué.
Deux enquêtes, une de santé dite épidémiologique et une judiciaire, sont menées parallèlement et vont "avoir des ponts entre elles", a expliqué Mme Beccuau.
L'enquête épidémiologique a déterminé que cette bactérie E. coli dans sa structure a pour origine plutôt une contamination à la consommation de viande", d'où la fermeture de boucheries, a-t-elle rappelé.
Quatre boucheries de Saint-Quentin, ainsi que le rayon boucherie d'un supermarché, sont toujours fermés, a précisé la préfecture de l'Aisne.
La procureure de Paris a indiqué attendre le résultat plus précis de séquençage du génome de la bactérie "vraisemblablement mercredi".
Séquencer le génome de la bactérie, c'est définir "presque l'empreinte digitale de cette bactérie", ce "qui nous permettra de déterminer avec certitude que l'ensemble des victimes a été contaminé avec la même bactérie".
"Ensuite on fera la comparaison avec ces mêmes séquençages de génome de la bactérie avec les prélèvements qu'on a effectués dans les boucheries" visées, a-t-elle expliqué.
"La bactérie E.coli, on la trouve partout. Chaque individu en a même dans son intestin. La difficulté, c'est qu'il y a des bactéries E.coli qui sont dites pathogènes" et qui provoquent les intoxications, a encore rappelé la procureure.
Elle n'a pas exclu d'autres cas, si des personnes décongèlent et consomment de la viande achetée précédemment, en précisant que le temps "de développement et d'apparition des symptômes est entre 10 et 15 jours".
La procureure a souligné que les deux derniers cas étaient liés à "de la contamination secondaire, par les mains. C'est-à-dire qu'une personne contaminée a dû (...) sortir des toilettes sans bien se laver les mains, et tenir les mains d'une autre personne qui du coup va être contaminée".