Doubler le salaire des enseignants : Anne Hidalgo persiste et signe

information fournie par Boursorama avec Media Services 21/09/2021 à 11:09

La proposition de la maire PS de Paris de doubler le salaire des enseignants sur le quinquennat est critiquée de tous les côtés.

La maire PS de Paris et candidate à la présidentielle Anne Hidalgo, le 16 septembre 2021. ( POOL / LUDOVIC MARIN )

C'est l'une des propositions phares de la récente campagne présidentielle d'Anne Hidalgo : l'augmentation du salaire des enseignants . "Il faudra doubler le salaire des enseignants sur un quinquennat" , a de nouveau affirmé mardi 21 septembre la maire PS de Paris sur BFMTV . "Ou au moins, commencer à aligner le salaire des enseignants sur celui des bac+5".

"Vous savez aujourd'hui, un enseignant va démarrer à 1.798 euros net par mois. Un jeune bac+5 qui va rentrer comme cadre dans la vie active va démarrer autour de 2.300/2.400 euros", a-t-elle affirmé. "On ne peut pas dire aux enseignants : 'vous vous occupez de ce qu'il y a plus important pour nous, de la prunelle de nos yeux, de l'avenir du pays, à savoir nos enfants' et en même temps les traiter de cette façon" , a insisté l'édile.

Cette proposition est critiquée de tous les côtés. Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a dénoncé la semaine dernière dans un entretien au Parisien un "sommet de la démagogie" , estimant que la mesure "aurait un coût cumulé de 150 milliards à la fin du quinquennat" , et faisant valoir que le gouvernement a commencé à augmenter les salaires des enseignants. C'est une proposition "démagogique, même s'il y a un besoin d'amélioration salariale" a de son côté estimé samedi dernier sur sur f ranceinfo la ministre du Logement Emmanuelle Wargon.

Pour le finaliste de la primaire écologiste Yannick Jadot, cette mesure que " même les plus les plus radicaux" des responsables syndicaux "n'ont jamais demandé" , coûte "trop cher", "au moins 40 milliards par an".

Rachida Dati, maire Les Républicains du VIIe arrondissement et adversaire de Mme Hidalgo dans la course aux municipales l'an dernier, a vu dans cette mesure "du populisme".

"Personne n'y croit", a de son côté déploré samedi soir sur France 2 son ancien collègue du PS Arnaud Montebourg. "Et ça fait des dégâts chez les enseignants. Ils ont l'impression d'être des jouets électoraux", a dénoncé le candidat à la présidentielle, soulignant qu'une telle proposition représentait "60 milliards" d'euros, soit "80% de l'impôt sur le revenu".