Croissance : "une révision des chiffres" sera nécessaire, selon Bruno Le Maire
Le ministre de l’Économie explique être prudent face aux risques d'augmentations des prix de l'énergie, engendrés par la crise ukrainienne.
Invité sur France Inter , mercredi 1er juin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a affirmé qu'il ne croit "pas à un risque de récession". "Je reste très prudent parce que tout dépendra de ce qui peut se passer en Ukraine, de l'évolution dans un certain nombre d'autres pays, notamment la Chine", a-t-il affirmé.
Le ministre de l'économie anticipe "une révision du chiffre de croissance" . "Je ferai la révision du chiffre de croissance au moment où je présenterai le projet de budget rectificatif entre fin juin et debut juillet". Elle est toujours à ce stade de 4%, alors que plusieurs institutions ont déjà abaissé à plusieurs reprises leur prévision.
Le FMI table désormais sur une croissance de 2,9% pour la France, la Commission européenne sur 3,1%, tandis que la Banque de France prévoit entre 2,8% et 3,4%, en fonction de l'évolution des prix de l'énergie. Au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) français a reculé de 0,2% , et l'inflation, qui a dépassé les 5% sur un an en mai, freine la consommation des ménages, premier moteur de la croissance française.
Une réforme des retraites "le moment venu"
"On fait la réforme de l'assurance chômage, il faudra faire, le moment venu, la réforme des retraites, pour qu'on ait globalement plus de Français qui travaillent. Ca fait partie du projet du président de la République", a estimé Bruno Le Maire.
Sur la question du pouvoir d'achat, Bruno Le Maire a assuré qu'en premier lieu "nous revaloriserons toutes les pensions de retraite de base. Il n'y a rien de plus injuste pour un retraité de vivre moins bien parce qu'il est pénalisé par l'inflation". En réponse à la question d'un auditeur sur le "faible" montant de la pension de retraite, il affirme que "c'est bien pour ça qu'on a pour objectif (dans la réforme) une retraite à 1100 euros de base (...) C'est au partenaire sociaux de négocier sur les complémentaire", a répondu le ministre de l'économie.
Une baisse d'impôt à l'horizon. "Nous allons poursuivre la politique de baisse d'impôts. Mais pour pouvoir tenir cette politique, qui va par exemple se matérialiser par la suppression de la redevance , il faut être capable d'engager des réformes structurelles", a expliqué Bruno Le Maire.